Dans le Choix de l'éditeur d'avril du Journal of Applied Ecology, Alignier et al. présenter un moyen de promouvoir la biodiversité des terres agricoles sans sacrifier les terres nécessaires à la production agricole. Éditeur associé, Pieter De Frenne (Forêt
Les chercheurs et les décideurs testent, évaluent et mettent en œuvre en permanence différentes techniques pour réduire les impacts négatifs des pratiques agricoles actuelles sur la biodiversité. Ceci est important car la biodiversité des paysages agricoles est toujours fortement menacée dans de nombreuses régions du globe (voir Foley et al. 2005 etPe'er et al. 2014 pour des exemples).
Les programmes agroenvironnementaux, dans lesquels les agriculteurs sont payés pour ajuster (en partie) leur gestion agricole, ont été conçus pour modérer et inverser la perte de biodiversité des terres agricoles et protéger l'environnement ou les paysages. Des programmes agroenvironnementaux ont été mis en œuvre depuis les années 1990, mais ont également été critiqués pour leur inefficacité à protéger ou à améliorer la biodiversité dans des circonstances particulières (par exemple, Kleijn et al. 2001; Pe'er et al. 2014 ). Cela signifie que nous avons encore besoin de techniques supplémentaires pour lutter contre la perte de biodiversité dans les paysages agricoles.
Les bandes tampons d'herbe font partie des programmes agroenvironnementaux qui peuvent aider à contrôler la qualité de l'eau et du sol et à protéger la biodiversité. Photo: Bert Reubens
Dans leurs Article du Journal of Applied Ecology Editor's Choice, Alignier et al. mettre en lumière une technique souvent négligée: stimuler la biodiversité végétale au sein des terres cultivées (donc croître entre ou en dessous de la culture) en renforçant l'hétérogénéité de la mosaïque de la culture elle-même. Ils ont étudié pas moins de 1451 champs agricoles en Europe et en Amérique du Nord, gérés comme des prairies ou des terres agricoles avec des cultures telles que les céréales, le maïs, le soja, le colza, le riz, les haricots et la pomme de terre. Ils ont ensuite quantifié l'importance relative de la composition et de la configuration des terres cultivées sur la biodiversité végétale dans les champs. Ils ont quantifié la composition en comptant la quantité d'espèces cultivées tandis que la densité de bordure (ou la taille du champ) représente l'hétérogénéité de la configuration.
La couverture terrestre semi-naturelle dans les paysages agricoles est importante pour la biodiversité et les services écosystémiques. Photo: Picardie, France, par Jonathan Lenoir
À l'aide d'enquêtes par transect aux limites et à l'intérieur des champs, Alignier et ses collègues ont identifié près de 900 espèces végétales dans les 1451 champs. Ils détectent qu'une longueur totale de bordure de champ plus élevée, et donc une variation plus élevée de la configuration des parcelles, a entraîné une biodiversité végétale alpha et gamma plus élevée à l'intérieur des champs. Ces effets bénéfiques étaient presque aussi élevés que ceux de la présence d'un plus grand nombre d'habitats semi-naturels dans le paysage, tels que de petites parcelles de forêt, des prairies et des zones humides. La quantité de couverture semi-naturelle a également eu des effets positifs importants sur la biodiversité végétale dans les champs. Ajoutant à l'importance de la couverture terrestre semi-naturelle, de petites parcelles boisées dans les paysages agricoles peuvent contribuer de manière disproportionnée à des services écosystémiques importants tels que la séquestration du carbone, à des taux par zone encore plus efficaces que les forêts plus grandes.
La présence de telles espèces végétales non cultivées à l'intérieur des champs peut être négative si la concurrence avec la culture est forte, mais elles peuvent également fournir des services écosystémiques importants, par exemple en tant que sources de nectar et de pollen pour les pollinisateurs. Également, une autre analyse paneuropéenne récente a également détecté de forts effets bénéfiques de densités de lisières plus élevées et d'éléments paysagers semi-naturels plus nombreux sur la biodiversité des arthropodes.
Dans les systèmes agroforestiers silvoarables, les cultures sont mélangées avec des arbres. Photo: Bert Reubens
L’augmentation de l’hétérogénéité des champs est comparable à une autre technique pour augmenter l’hétérogénéité structurelle, c’est-à-dire l’agroforesterie (définie par FAO comme systèmes d'utilisation des terres où les plantes vivaces ligneuses sont délibérément utilisées sur les mêmes unités de gestion des terres que les cultures agricoles et / ou les animaux). Il a également été démontré que l'agroforesterie augmente la biodiversité au niveau du paysage, par exemple chez les arthropodes. Si la combinaison des espèces de cultures et d'arbres est bien pensée, par exemple en utilisant des céréales d'hiver comme le blé et l'orge qui effectuer une partie importante de leur croissance avant le rinçage du couvert forestier, les pertes de rendement des cultures peuvent être négligeables.
Un fort argument de vente de la technique proposée est qu'une plus grande hétérogénéité de la matrice des cultures ne nécessite pas de retirer des terres de la production agricole. Incontestablement, des parcelles plus petites d'une culture donnée peuvent entraîner des opérations agricoles moins efficaces pour l'agriculteur. En effet, le semis, la fertilisation, les manipulations de pesticides et la récolte spécifiques aux cultures doivent tous être effectués sur des parcelles plus petites de formes variables avec des manœuvres de tracteur moins faciles – cela peut être un inconvénient important pour mettre en œuvre cette technique du point de vue d'un agriculteur. Néanmoins, la mise en œuvre de plus de variations dans la configuration des champs arables apparaît comme une simple recommandation de gestion qui pourrait être prise en compte dans les futures politiques agricoles visant à promouvoir la biodiversité végétale des terres agricoles.
L'article complet du Choix de l'éditeur, L'hétérogénéité de la configuration des cultures augmente la diversité des plantes dans le champ, est libre de lire pendant une durée limitée dans Journal of Applied Ecology.
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Cet article a été rédigé par Journal of Applied Ecology et traduit par Touteslesgourdes.com. Les produits sont sélectionnés de manière indépendante. Touteslesgourdes.com perçoit une rémunération de nos lecteurs procède à l'achat en ligne d'un produit mis en avant.