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Les cartes de fragmentation en noir et blanc peuvent être trompeuses

Recherches récentes de Marina Antongiovanni et de ses collègues estime que 47 000 fragments de forêts sèches de Caatinga seront affectés par des perturbations humaines chroniques. Ici, les auteurs examinent la manière dont ces effets sont représentés et démontrent comment ces connaissances peuvent aider à définir des actions de conservation et de gestion à grande échelle.

Les schémas de fragmentation, fréquemment représentés sur les cartes en noir et blanc, sont à la base de nombreuses décisions de conservation et de gestion. Dans notre étude récente dans Journal of Applied Ecology, nous démontrons qu'outre leur taille, leur forme et leur isolement, les fragments peuvent varier considérablement en qualité en raison de perturbations humaines chroniques.

Non seulement de nombreuses activités humaines entraînent la perte et la fragmentation de l'habitat, mais ces activités et d'autres peuvent également entraîner la dégradation de l'habitat restant. Si les premiers processus sont désormais facilement enregistrés par des images satellites à grande échelle, la dégradation de l'habitat est plus facilement détectée localement sur le terrain. Lorsque nous entrons à l'intérieur de certains fragments d'habitat, ils semblent assez intacts. En revanche, dans d'autres, on peut voir des empreintes et des sentiers humains, des routes sales, des marques de feu, des souches d'arbres, des tas de bois, des capsules de munitions, du bétail, de la bouse de bétail, des chiens, des chats et des déchets. Lorsque nous quittons les lieux, nous sommes fermement convaincus que ces sites ont été gravement perturbés.

F13_Dams_Windmill_CRFonsecaLes projets d'infrastructure, comme les barrages et les parcs éoliens, ont un impact considérable sur la faune de Caatinga (Caatinga Biome, Brésil). Photo: Carlos Roberto Fonseca

Nous avons intégré des informations officielles à distance sur 14 variables indépendantes reflétant la variation spatiale de cinq vecteurs de perturbations anthropiques: la population humaine, l'infrastructure, le pâturage, l'exploitation forestière et le feu. Ensuite, nous avons coloré chaque pixel et chaque fragment de l'écosystème de Caatinga en fonction de son niveau de perturbation.

Le motif coloré qui a émergé était très différent de la figure en noir et blanc nous avons décrit il y a quelques années. Nous pourrions reconnaître que la qualité de l'habitat change considérablement d'une région à l'autre. Nous avons pu voir que la taille des fragments est un mauvais prédicteur de la qualité des fragments. La qualité d'un fragment dépend beaucoup plus du contexte que nous ne l'avions supposé auparavant. De plus, nous pourrions reconnaître des effets de bord accentués à des profondeurs de bord plus importantes.

Black and white vs colour imageUn exemple de représentation en noir et blanc vs couleur

De plus, nous avons clairement vu que différentes forces de perturbation humaine agissent sur différentes parties du paysage de Caatinga, nécessitant différentes actions de conservation et de gestion. Le surpâturage était répandu dans la partie orientale de la région, nécessitant des réglementations étatiques spécifiques. Les incendies étaient plus importants dans le nord, exigeant l'application d'une politique. L'impact des infrastructures était presque partout.

Cependant, nous pourrions également voir des régions de la Caatinga qui restent relativement intactes et offrent d'excellentes opportunités pour la création d'aires protégées. Pour ces zones, les villes sont relativement éloignées, l'accès par les routes est encore relativement difficile, elles manquent de grandes infrastructures, le bétail y est à faible densité et, surtout, relativement peu de personnes y vivent. Ces régions représentent de grandes opportunités pour les gouvernements étatiques et fédéraux de promouvoir la conservation de la biodiversité.

L'indice de perturbation anthropique chronique a généré des estimations qui devraient être soumises à une vérité terrain à grande échelle. Cependant, bien que plus de 40% du couvert forestier de Caatinga soit toujours en place, nos résultats suggèrent que sa biodiversité et ses services écosystémiques sont beaucoup plus menacés que nous ne le pensions auparavant.

Lisez entièrement l'article, Perturbation anthropique chronique sur des fragments de forêt sèche de Caatinga, dans Journal of Applied Ecology.

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Cet article a été rédigé par Journal of Applied Ecology et traduit par Touteslesgourdes.com. Les produits sont inclus de manière indépendante. Touteslesgourdes.com perçoit une rémunération compensée de nos lecteurs procède à l'achat en ligne d'un produit mis en avant.